La veille des vacances, les 4°3 (et quelques 4°4) ont pu visiter l’exposition consacrée la photographe sud-africaine Zanele Muholi, sous la direction de notre guide Raphaël.
Après une plongée dans le passé du pays, à travers les photographies de l’apartheid vu par Jürgen Schadeberg, les élèves ont découvert le travail plus récent de Zanele Muholi, activiste pour les droits des personnes LBGTQIA+ dans un pays qui reste marqué par de profondes discriminations sociales, raciales, et sexuelles.
La première oeuvre de l’artiste que nous avons découverte représente les lauréates du concours de Miss Trans Afrique du Sud, posant sur une plage. L’occasion de revenir sur un certain nombre de préjugés et stéréotypes, au cours de débats bien animés. La suite du parcours nous a permis de voir comment le masculin et le féminin, constructions sociales, peuvent se modifier et s’hybrider dans des portraits et autoportraits qui proclament la force de la liberté.
Zanele Muholi travaille à rendre visible ce qui d’habitude reste soigneusement caché, obligeant le spectateur à voir ce qu’il préférerait ne pas voir : les injustices, la violence avec laquelle les personnes queer sont mises de côté, les inégalités. Spectacle qui a suscité des réactions de rejet parfois, mais n’est-ce pas le but de l’art de faire réagir le public? certain-es ont appris qu’on n’est pas obligé de tout aimer, mais que de telles oeuvres obligeaient à réfléchir.
Les autoportraits avec accessoires du dernier étage, souvent drôles, ont plu à la plupart des élèves en revanche, et devraient donner des idées de création originales à celleux qui réaliseront leur propre auto-portrait photographique.